Une réflexion passagère

Un lit fraîchement placé, un doux vent venait caresser le visage de Sakunie. Elle fermait les yeux, un léger soupir traversait ses lèvres, qu’allait-elle faire maintenant? Elle voulait monter dans l’échelle des Asta pour espérer être plus qu’une simple arme potentielle. Toujours les yeux fermés, elle se souvenait ou de moins tentait, de se souvenir des émotions. Était-ce vraiment bien de ne rien ressentir? Est-ce que c’était cela qui différenciait les humains des Hollow? Après tout, Hollow veut dire Vide. Deux perles bleues se dévoilaient dans l’obscurité de la chambre, que ses paupières cachaient. Ses bras soulevaient le corps frêle et encore à l’apparence enfantin du lit, pour sortir par la fenêtre que ses yeux convoitaient tant. Ses pieds nues touchaient le sol doux, le sable passait entre ses orteils, un bien-être incompris l’envahissait. Était-ce vraiment un sentiment? Cette réflexion lui donnait un aspect de trou au ventre… Comme hypnotisée par cette Lune infinie, Sakunie marchait sur ce sol réconfortant, un doux vent la caressait, lui donnant le courage de continuer son aventure. Qu’était-elle devenue? Une enfant assassinée par son propre père… Puis une petite gamine au Soul Society qui n’allait jamais dans le moule de ce monde… Était-elle chez elle ici? Pouvait-elle trouver un chez soi bien à elle? D’un côté, elle avait créé le même scénario que son père… Elle avait tué d’autres étudiants… Mais les motifs étaient bien différents. La blessure du rejet était si profonde en la jeune enfant, qu’elle s’était accrochée à Aizen. Un long soupir passait les lèvres de Sakunie, qui passait ses doigts sur un arbre. Il était doux, tout comme sa chevelure bleutée.

Sa nouvelle maison était ici. Elle le sentait. Elle pouvait être utilisée, elle s’en foutait un peu. Sakunie se sentait chez elle, principalement parce qu’elle était au moins vue comme quelque chose d’utile. Elle allait profiter de cette utilité qu’on lui donnait, et c’est comme ça qu’elle sut que c’était cela sa motivation. Ici, sa différence était vue comme une force, une arme, au Soul Society, c’était plutôt l’inverse. Une maladie, un cas dangereux qu’il faut se méfier… Cette ‘’autre part’’ d’elle… Qui clamait savoir le nom de son zanpakuto…Savoir tout sur elle… Bien qu’effrayée, elle était curieuse… L’entraînement avec Tosen avait été révélateur… Elle devait se pratiquer, monter dans les Asta, puis dans les Arrancars… Les poings fermés, elle se jurait d’être plus forte de jour en jour, de ne jamais perdre qui elle est… Sakunie figeait. Qui était-elle? Une grande réflexion à s’en donner une énorme céphalée l’envahie. Elle n’avait jamais pris le temps de se connaître. C’est vrai qu’une petite gamine… Mais elle était plus vielle que son état physique… Peu à peu, elle commençait à se poser des questions. Elle semblait aime ce sable entre ses orteils… Ces arbres rabougris, mais pourtant si doux au touché… La jeune s’en tenait à cela pour le moment… Elle apprendrait peu à peu à se connaître… Peut-être cela l’aiderait-il dans sa relation avec son arme?

~Pas long, mais tout de même enrichissant pour la petite Sakunie ~

©Naru Sen